Syndicat des enseignantes et des enseignants du Collège de Bois-de-Boulogne

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Le point sur les rétroactivités et le PVRTT

Le point sur les rétroactivités et le PVRTT

 

Plusieurs informations ont circulé au cours du dernier mois concernant l’impact financier des rétroactivités et forfaitaires qui seront versés en 2022. Sans remettre en question les diverses présentations chiffrées et informations reçues sur le sujet, qui étaient fort éclairantes, certains.es se questionnent sur les stratégies à adopter, notamment pour réduire l’impact fiscal de ces sommes additionnelles qui s’ajouteront à notre salaire en 2022. Pour vous aider, voici quelques éléments à important de retenir à ce sujet :

Incidences fiscales 

  1. La majorité d’entre nous reçoit un salaire entre 50 100 $ et 92 580 $. En 2022, nous ajouterons à ce salaire les rétroactivités et les forfaitaires ce qui fera en sorte que les enseignants.es qui se situent dans les échelles supérieures passeront au palier supérieur d’imposition et seront imposés à 44,5 % (au lieu de 40,5 %) sur les montants additionnels reçus.
  1. Certes, les augmentations liées aux rétroactivités et aux forfaitaires représentent un montant important, mais ce montant est réduit aussi de manière significative en raison des charges fiscales associées. C’est le revenu net qui est imposé, soit le salaire moins les déductions permises (RRQ, cotisations syndicales, régime de pension…). Si on veut réduire l’impôt à payer, c’est en réduisant le revenu net qu’on peut y arriver et il existe peu de moyens pour une personne salariée de réduire ce revenu net. En fait, c’est principalement par le REER qu’on peut y arriver pour demeurer dans un palier d’imposition plus bas.

Quelques considérations sur le REER 

o        Le montant que vous pouvez cotiser à un REER est sujet à un plafond annuel (maximum déductible selon le pourcentage du revenu gagné). Comme les enseignants.es contribuent déjà à un régime de pension, ce plafond tient compte du montant contribué au RPA.

o        Si vous n’avez pas contribué dans les années antérieures, vous pouvez avoir des droits accumulés qui vous permettront une déduction plus importante. Pour connaître le montant que vous pouvez déduire à titre de REER dans l’année 2022, vous pouvez consulter votre « Avis de cotisation fédéral de l’année 2021 » transmis par Revenu Canada.

o        Vous pouvez aussi choisir de contribuer à un REER de fonds de travailleurs et bénéficier d’une réduction de votre impôt à payer tant au fédéral qu’au provincial.

o        CELI ou REER ?  Investir dans votre REER diminue votre revenu net, mais ce n’est pas le cas pour un CELI.

o        Vous avez jusqu’en février 2023 pour contribuer à un REER qui pourra être déduit de vos revenus de l’année 2022.

  1. En fonction de votre situation familiale, la réduction du revenu net pourra aussi vous rendre admissible à certains programmes sociaux dont notamment :
    • Allocations fiscales pour enfants au fédéral
    • Certains allégements fiscaux prévus au provincial ==> montant en raison de l’âge pour personne retraitée vivant seule
    • Crédit TPS/TVQ

 

Un mot sur les rétroactivités et le PVRTT

Depuis le 1er avril 2019, nos échelles de salaires sont gelées. En 2022, nous verrons non seulement notre salaire majoré de 6,1 %, mais s’ajouteront aussi à ce salaire majoré des sommes découlant des rétroactivités et des forfaitaires. Cette entrée importante d’argent peut, comme l’a proposé notre collègue Jean-François Deland, être un bon moment pour alléger sa tâche en prenant un PVRTT (si l’on y a droit, clause 5-14.04) et éviter par la même occasion l’impôt occasionné par un changement de palier d’imposition tout en maintenant à peu près le même niveau de revenu qu’au 1er avril 2019. Bien évidemment, c’est intéressant d’alléger sa tâche si financièrement on peut se le permettre, mais ce n’est sans doute pas le cas pour tous.

 

En espérant que ces quelques précisions permettront d’alimenter vos réflexions.